L’engagement est-il politique ?
Je le dis d’emblée : je ne sais pas répondre à cette question. Je n’aime déjà pas les discours laborieux sur l’art, souvent pompeux par certains promoteurs de l’art, alors, je ne vais donc pas m’en rajouter…
Tout engagement peut paraitre légèrement politique. Mais j’aimerais être perçu comme d’aucun bord (être ni blanc ni noir, juste une nuance de gris), excepté celui de la liberté d’expression et de l’universalisme. On évitera le coté libertaire (très en vogue en ce moment) qui serait totalement ridicule et en dichotomie totale avec la partie merchandising de mon art.
Ceci dit, je fuis le politiquement correcte inhérent à notre époque.
Pour moi tout peut s’exprimer, si c’est drôle !
Certes, on peut blesser parfois et je sais de quoi je parle car j’ai beaucoup subi durant ma vie dans « la minorité invisible très joyeuse ».
Mais pour moi, c’est de bonne guerre : si on n’aime pas, si on ne veut pas être blessé, choqué, on regarde ailleurs. On n’embête pas un artiste d’autant plus qu’il n’oblige personne à regarder ses œuvres (même si le petit Kim Jim en moi aimerait bien y soumettre l’infâme populace inculte).
La religion, les extrémistes ou le wokisme n’auront jamais avec moi gain de cause. Je me moquerai toujours « gentiment » d’eux.
D’autant que parfois, il se cache là où l’on ne s’y attend pas. Comme c’est arrivé avec mon hommage à Tina Turner.
Explication : lors d’une exposition, des petites nanas (apparemment plus portées sur le wokisme que sur la culture musicale ) m’ont fait remarquer que la tenue de la « meuf » était un peu « too much », très patriarcale, faite pour exciter les mâles puissants.
Je ne vous dis pas mon étonnement (déjà de ne pas connaitre la grande Tina)…
J’ai donc été obligé d’expliquer que Tina Turner (The Queen of Rock quand même) portait toujours ce genre de tenue sexy (non mais ! elle fait ce qu’elle veut et moi j’adore !). Et que ma création était plutôt un hommage à sa résilience, face à un Ike Turner, son mari, qui l’a écrasée tant physiquement que moralement. C’est pour ça qu’elle est représentée sous les traits de la femme géante (celle l’affiche de L’attaque de la femme de 50 pieds, film kitch des années 50) qui surplombe New York, avec dans sa main façon King Kong (autre film culte pour moi), son ex-mec, faible et minable. Une véritable résilience.
Elles auront la rèf. maintenant ?
Le pire, c’est que je pense ne pas les avoir convaincu avec cette vision féministe.
Bref ! Voilà ce que je ne supporterai jamais : les excès des ignorants.
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